Bienvenue sur le site de Sidéropolis

« Le fer est de tous les métaux celui dont on fait le plus d’usage, parce que ses propriétés physiques et la modicité de son prix le rendent d’une utilité générale et souvent absolue. »

La Sidérotechnie, Jean Henri Hassenfratz, 1812

Qu’est-ce que Sidéropolis ?

Sidéropolis est un projet de centre expérimental de sidérotechnie anarchique, autour d’un haut-fourneau école (actuellement en construction), sur les rives du Balin-Ko1, son bulletin d'information est Sidéropolis Tam-Tam.

Ce projet découle d’une idée très simple : la colonisation a privé des populations vivant dans des territoires très riches en minerai de fer (littéralement sous leurs pieds) de la capacité technologique de transformer ce minerai en acier et en fonte, condamnant les personnes à racheter le minerai transformé aux colons qui les ont pillés, de surcroît souvent la plus mauvaise qualité.

Construire un haut-fourneau école en Afrique de l’Ouest, c’est imaginer un avenir décolonisé et la possibilité d’essaimer la technologie du haut-fourneau, permettant la transformation du minerai de fer en matériau utilisable par les populations, dans tout le continent africain et partout où cela aura de la pertinence.

Pourquoi un haut-fourneau ? Pourquoi le fer ?

Le haut-fourneau, transformant le minerai de fer en métal fondu prêt à être moulé avec un rendement près de mille fois supérieur aux divers bas-fourneaux utilisés depuis l’Antiquité, a représenté une rupture technologique totale qui a permis à l’Europe de déclencher la révolution industrielle et de se bâtir une fortune colossale, maintenant dans la dépendance économique les peuples qui n’en disposaient pas.

Le fer a toujours revêtu une importance civilisationnelle de premier plan et il s’agit d’un métal non polluant qui se dégrade simplement en s’oxydant. En outre, l’humanité a besoin d’outils en tout genre quel que soit son quotidien (outils d’agriculture ou de chasse, ustensiles de cuisine, ...).

Pour bâtir un monde libéré du capitalisme, des impérialismes et du carnage écologique, être capable de proposer une production de fer gérée de façon anarchique donc raisonnée et décentralisée nous semble un excellent point de départ.


  1. Sidéropolis ne reconnaît pas la légitimité des états-nations revendiqués par les impérialistes mais pour plus de compréhension de la lectrice, du lecteur, il est précisé que le projet est implanté à l’extrême sud-est du Sénégal, près de la frontière triple avec le Mali et la Guinée.